mardi 9 septembre 2008

• PROLONGATION DE L'ACTIVITÉ JUSQU'À DÉCEMBRE 2008


Vendredi 05 septembre 2008, Alain Marty, président de l'association Centre Jean Vigo, et Dominique Ducassou, adjoint au maire chargé de la Culture, se sont réunis à la mairie de Bordeaux afin de discuter de l'avenir du cinéma Jean Vigo.

En effet se posait le problème de la dotation annuelle de 250 000 euros versée par la mairie de Bordeaux au centre Jean Vigo. Dotation qui permet à l'association de payer le loyer de la salle qu'elle occupe, puisque ni la mairie ni le centre Jean Vigo n'en sont les propriétaires. Dotation qui permet également de payer les factures de gaz, d'eau et d'électricité, mais aussi les salaires du personnel technique et de l'accueil.

Il en est ressorti que comme elle s’y est engagée pour 2008, la Ville de Bordeaux versera une subvention complémentaire de 103 769,06 euros à l’association comprenant la finalisation de l’exercice 2008 et les sommes dues correspondant à l’exercice 2005, 2006 et 2007, en plus des 180 000 euros de subvention déjà versés cette année, ce qui va lui permettre de poursuivre son activité jusque à la fin de l’année. Le Cinéma Jean Vigo réouvrira donc ses portes le 24 septembre 2008 (mais ceci n'est qu'un sursis puisque la poursuite de l'activité actuelle n'est prévue que jusqu'en décembre 2008).

Toutefois, en ce qui concerne l’avenir de la salle de cinéma, Alain Marty souhaite passer le relais à une nouvelle équipe à partir de janvier 2009. La composition de cette équipe sera connue courant octobre et présentera un nouveau projet pour ce lieu historique.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Bon courage à tte l'équipe du Jean Vigo! Ce cinéma est indispensable à Bordeaux. Sa programmation est absolument complémentaire de ce que propose Utopia! A l 'heure de Bordeaux 2013, on nous apprend qu'on veut fermer un cinéma, c'est scandaleux! Quand aurons nous droit à une vrai politique culturelle dans cette ville?? Merci et du courage au Vigo!

shasavan a dit…

Triste nouvelle que d'apprendre qu'un cinéma engagé pour la culture doive discuter sur son maintient en vie.
Une preuve de plus que bordeaux capital de la culture est une mascarade publicitaire ou seul des projets de culture bourgeoise sont accéptés. Nous bordelais bordelaises qui voulons une vie culturelle PUBLIQUE voyons affichés sur les murs du grand théatre le cout de sa "restauration" et dans notre vie socialo-intellctuelle rien ne change.
Et même nos cinéma qui donne une bouffé d'air au milieu des films à succès abrutissant s'asphixie par manque de moyens.
Que l'on donne des moyens aux artiste issu du peuple qui oeuvrent pour le peuple et là on pourra seulement avoir la pretention de présenter en tant que ville capital de la culture

Unknown a dit…

Voici le texte que j'ai tenté de transmettre le jour de l'article cité:
Je réagis avec tristesse et consternation à l'article concernant "le gel" du Jean Vigo de Bordeaux, dans votre édition du 29 août 2008.
Je suis une fidèle spectatrice des films diffusés dans ce cinéma de centre-ville. J'apprécie tout particulièrement la programmation qui est toujours très complémentaire de celle de l'Utopia. Le Jean Vigo reste le seul lieu où il est possible de voir (pour les plus jeunes), ou de revoir des films fondateurs du cinéma français et américain par exemple. Il paraît désinvolte d'ignorer la spécificité et le potentiel d'un tel projet culturel. Certes, notre pays est à l'écoute du consommateur et tend donc à favoriser les seules manifestations de masse! Mais Bordeaux,la ville de Montaigne, ne doit-elle pas défendre aussi un patrimoine qui intéresse encore les survivants du désastre culturel ?
J'exerce la profession d'enseignante, je suis cinéphile et je peux faire apprécier un film classique à mes élèves autrement qu'en passant par les supports habituels qui nuisent à la qualité des images et du son. Voir un vieux film dans une vraie salle de cinéma, c'est lui rendre sa force et son authenticité.
J'espère que la municipalité saura recouvrer la raison en soutenant ce petit cinéma opiniâtre, courageux et empli de merveilles.
Etre capitale européenne de la culture, désir annoncé dans un vacarme médiatique, semble épuiser les deniers des contribuables et masquer l'importance de laisser vivre une salle de cinéma dont peu de villes peuvent s'enorgueillir.
Dans la démesure actuelle, les petites alvéoles dévolues aux "honnêtes hommes" sont d'abord méprisées, puis asphyxiées. C'est pourquoi, j'espère par cette lettre déclencher d'autres réactions afin de combattre la remise en cause de la pérennité du Jean Vigo.
C. Nadaud